Bonjour,
Le blog reprend du service avec une bande dessinée découverte un peu par hasard. J’ai rencontré la journaliste à l’origine de sa création en allant faire mon marché sur mon lieu de vacances en juillet. Stéphanie Trouillard se trouvait en dédicace sur la place principale et je n’ai pas hésité longtemps avant d’acquérir Si je reviens un jour… . Je l’ai lu après avoir achevé, non sans mal, En nous beaucoup d’hommes respirent. Je passais d’une lecture ardue à quelque chose de beaucoup plus facile dans la forme. Voici donc pour le contexte, vous devez avoir hâte que je vous parle enfin de l’ouvrage.
Nous n’avons
pas ici à faire à un ouvrage de fiction, il s’agit de mettre des images et des
mots sur une tragédie, celle de la famille juive de Louise Pikovsky durant la
seconde guerre mondiale. La bande dessinée commence dans les années 1980 quand
une ancienne enseignante de Louise parle des lettres de la jeune fille qu’elle a
conservées. C’est la première fois que ces écrits sont révélés au public et
donnés au lycée où a étudié la jeune Pikovsky. Progressivement retombée dans l’oubli
entre les murs de l’établissement, la correspondance a été redécouverte en
2010. C’est à ce moment que différents acteurs, comme Stéphanie Trouillard se
mettent en quête de l’histoire de la jeune fille. Peu à peu son quotidien, son
entourage familial et les mois qui précèdent sa déportation se révèlent. L’aboutissement
de cette recherche se décline d’une part avec un web documentaire, accessible
gratuitement, qui s’attarde sur la démarche de recherche, d’autre part avec la
publication de cette bande dessinée. Notons tout de suite la belle qualité de l'ouvrage, solide et bien présenté.
Je
n’ai pas encore testé ce support avec des jeunes mais il me semble très intéressant.
Si je trouve le graphisme un peu trop enfantin, il traduit tout de même bien l’innocence
de Louise. Facilement accessible, le récit se lit très bien. Il fait écho à tant
d’autres histoires de ces familles juives déportées et déchirées par la guerre.
Le plus de cette bande dessinée est le dossier à la fin qui reproduit les
lettres de Louise, sa photo de classe et d’autres clichés de la famille. Relevons
deux aspects positifs à cet ajout. En premier lieu cela offre la possibilité de
travailler le concept de source historique avec les jeunes. En second lieu il permet d’ancrer dans le réel
l’histoire de Louise, en voyant l’importance de la correspondance épistolaire
dans l’existence d’une jeune fille à cette époque.
Dans mon dernier article je m’étais questionnée sur la légitimité de publier une correspondance privée. Je vois déjà quelques commentateurs futés m’attendre derrière leur clavier. Ici la publication me semble se justifier par l’intérêt historique, surtout à l’égard de la jeunesse et d’un large public, que peut représenter ce type de document pour comprendre l’Histoire. Je poursuis donc mes réflexions à ce sujet.
Point de
départ très intéressant pour une étude plus poussée de la période, j’espère que
cette lecture pourrait permettre à des jeunes de se questionner sur cette
époque. Il est aussi passionnant de découvrir le riche résultat d’une enquête dans
des archives diverses. Peut-être donnera-t-elle aussi envie à certains, quel
que soit leur âge, de trier les vieux papiers et de partir sur les traces de ceux qui vous les ont légués. Cela peut être un bon point de départ pour
débuter votre généalogie seul ou avec un accompagnement lors d’un cours de généalogie.
Une chose est
sûre j’espère bien pouvoir me procurer dans les mois à venir l’autre ouvrage-enquête
de Stéphanie Trouillard Mon oncle de l’Ombre,
et vous donner mon avis dans les pages de ce blog.
A bientôt
P.S. : Il
reste des places pour les cours de généalogie (enfant ou adulte) et histoire (primaire/collège/lycée)
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