Aujourd’hui un article à destination des passionnés de généalogie. Je commence presque toujours mes cours par un conseil de lecture. Parmi celles que je recommande en premier, on retrouve systématiquement l’annuaire des sites internet publié chaque année par la revue française de généalogie. J’avoue ne pas le racheter à chaque nouvelle édition mais un de mes élèves m’a prêté l’exemplaire 2021. Je vous propose donc un petit comparatif avec mon exemplaire de 2020, pour jauger de la pertinence d’un renouvellement annuel dans votre bibliothèque.
I : Privilégier la qualité à la quantité.
J’ai dû acheter mon premier exemplaire en 2010. Le petit volume annonçait
alors fièrement 1305 sites web sélectionnés. A l’époque on offrait même un CD
au lecteur avec les versions de démonstration de grands logiciels. Pour moi 15
ans, en ce temps-là, c’était génial. Depuis le hors-série ne s’occupe plus tellement
des logiciels mais principalement des sites internet.
Depuis il m’est arrivé de racheter certains exemplaires tous les deux ou
trois ans. En 2020 la couverture affichait fièrement 2878 sites référencés. La
première chose qui m’a frappée quand j’ai eu en main l’exemplaire de 2021 c’est
la fin de la course au « toujours plus ». La revue n’affichait plus
que 2850 sites répertoriés. J’ai fait un petit tableau avec les années que j’ai
pu retrouver pour vous donner une idée de l’évolution.
Année de publication |
Nombre de sites référencés |
2006 |
900 |
2008 |
1000 |
2009 |
1300 |
2010 |
1305 |
2013 |
1829 |
2014 |
1955 |
2015 |
2415 |
2017 |
2600 |
2018 |
2600 |
2019 |
2650 |
2020 |
2878 |
2021 |
2850 |
Alors que s’est-il passé ?
La réponse est dans l’édito de la dernière et vingtième édition. Il a fallu
faire des choix et supprimer une partie des références car désuètes ou disparues
sans laisser d’adresse. C’est donc tout à l’honneur de la rédaction d’assurer
non pas un simple travail de répertoire mais aussi un véritable tri et une
critique. Ceci place donc cette revue au-delà du simple annuaire.
II : Un hors-série hors format, presbytes
s’abstenir ?
L’organisation de la maquette
globale n’a pas changé, on est juste passé d’une couleur dominante verte foncée
à un bleu soutenu. Rien de révolutionnaire. Par contre pourquoi la revue
française de généalogie s’entête-t-elle à proposer un petit format pour cet annuaire
contrairement à ses autres publications. Sûrement pour que son prix reste
abordable, 9,90€. C’est vrai que c’est un bon argument, surtout que la qualité
du papier est au rendez-vous par exemple. Vous me direz aussi que c’est plus
transportable, ce n’est pourtant pas le type de document que l’on fait voyager
le plus. Nous verrons, en sus, que la revue dispose d’une application pour les
plus nomades d’entre nous.
Ce qui me chagrine toujours c’est qu’il faut de bons yeux pour l’explorer.
Celle-ci est classée par départements/pays et à la fin de chaque rubrique présentant
les ressources principales, des sites secondaires sont mentionnés en tout
petit. C’est pourtant souvent dans la rubrique « explorer aussi… »
que l’on trouve les perles, les petits sites que l’on n’aurait pas pensé à
exploiter. A mon grand désarroi c’est toujours aussi minuscule et resserré. Vu
l’âge moyen de mes élèves j’espère qu’ils ont de bonnes lunettes.
III : A qui s’adresse ce guide ?
Plus sérieusement au-delà de l’aspect
matériel, on peut légitimement se demander à qui est destiné ce guide.
Pour ceux qui veulent aller au-delà
de l’état civil : Il me semble qu’il faut déjà avoir un pied dans les
recherches pour ne pas risquer d’être noyé dans toutes ces références, et
vouloir dépasser le triptyque naissance/mariage/décès de l’état civil. On y
trouve de nombreuses références pour les recherches spécifiques à des
professions, des guerres, des journaux locaux…
Pour ceux qui travaillent sur une
zone géographique large : Quand on travaille sur deux ou trois départements,
on arrive généralement à bien connaître les sources disponibles. Par contre dès
que nous nous dispersons sur plusieurs régions, un petit coup de pouce est bien
utile et nous fait gagner un temps précieux. Enfin, c’est à mettre entre toutes
les mains des généalogistes qui travaillent sur des branches hors des
frontières françaises. C’est généralement ardu de se lancer dans des recherches
à l’étranger, entre la barrière de la langue et des sites, loin de nos archives
départementales adorées, on se trouve vite perdu. Avec cette revue vous avez un
véritable fil d’Ariane pour ne pas vous égarer.
Pour ceux qui veulent se remettre à
la généalogie : Pour une raison ou pour une autre il peut nous arriver
de suspendre nos recherches durant plusieurs années. Il peut être intéressant
de se procurer ce volume pour se rendre compte de l’évolution du paysage
virtuel de la généalogie, car en quelques années de nombreuses nouvelles
sources sont sûrement apparues. Vous aurez en un clin d’œil un résumé des
nouvelles ressources à votre disposition.
Les personnes potentiellement intéressées
sont donc relativement nombreuses et expliquent
la réédition du guide actualisé chaque année. Quant à le racheter, je ne
suis pas sûre que cela soit réellement nécessaire.
IV : Version papier et numérique
Le
CD a disparu, mais il existe une application qui regroupe tous les liens donnés
dans la revue. Vous n’aurez donc pas besoin de taper les longues adresses, vos
yeux vous diront merci. Pas de flashcode à l’horizon, pour accéder à l’application
c’est un peu un jeu de piste. Après tout les généalogistes apprécient largement
de partir en enquête. Vous devez vous rendre sur le site de la revue, trouver
le mot de passe caché dans la revue et télécharger l’application. Personnellement
je travaille exclusivement avec la version papier pour pouvoir crayonner, surligner,
coller des post-it. Néanmoins il est intéressant de pouvoir naviguer de l’un à
l’autre. Vous aurez aussi accès à différents logiciels via ce chemin.
Essentiel pour tous les amateurs
de la généalogie, ce guide n’est pas forcément à renouveler tous les ans. Il
vous appartient, si vous l’avez déjà, de le feuilleter avant de l’acheter pour
savoir s’il est temps de renouveler ou non votre exemplaire. Par contre si vous
ne l’avez jamais acheté vous pouvez, sans hésiter, vous le procurer comme base
à votre bibliothèque de généalogie. Je vous souhaite une bonne lecture.
A bientôt, nous parlerons de
Babar et de sa famille dans notre prochain article.
P.S. : Que
faire de votre ancien numéro ? Je ne jette jamais mon ancien volume, il y
toujours un curieux dans mon entourage ravi de le récupérer pour savoir si oui ou
non, il est prêt à se lancer dans cette aventure.
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