Même si l’année des Jeux olympiques tire à sa fin, je souhaite continuer à alimenter la rubrique les concernant sur le blog. Le sport reste un bon moyen d’intéresser les élèves à l’histoire. J’ai découvert, je ne sais plus par quel biais, l’existence d’une bande-dessinée sur le marathon des Jeux olympiques de Saint-Louis en 1904. Ayant apprécié celle que j’avais pu lire sur le marathon d’Anvers de 1928, dont j’ai déjà longuement parlé sur le blog, je me suis lancée dans ses pages.
Les deux BD n’ont rien à voir au-delà du thème. Nous sommes ici dans des couleurs douces qui dépeignent des personnages qui semblent presque sortis d’un dessin animé et les gags ne manquent pas. Pour autant, cette légèreté apparente retrace bien l’enfer que fut ce marathon, pensé pour épuiser plus qu’un autre les 32 inscrits, dont certains n’avaient jamais pratiqué la discipline. Les organisateurs veulent les étudier et mettre en avant les sportifs américains dont on a déjà décidé à l’avance qu’ils seront les seuls sur le podium. On inscrit aussi par exemple des sud-africains, un cubain, un amérindien, un unijambiste pour comparer leur résistance. Les coureurs ne le savent pas encore mais tout a été prévu pour leur compliquer la vie. Un seul ravitaillement sera possible à 20 km, pour ceux qui ne se perdent pas en route, entre la poussière, la circulation, les passages à niveau… Sur 32 coureurs, seuls 14 passeront la ligne d’arrivée et encore dans un état pitoyable, sauf le concurrent qui a sauté dans une voiture pour s’avancer.
Cet
ouvrage nous raconte des Jeux olympique déjà très politiques. Les jeux de Saint
Louis sont très particuliers, de nombreuses nations n’ont pas envoyé de
délégations, la France par exemple. Un dossier documentaire permet au lecteur
de mieux comprendre les enjeux de cette édition particulière. Il aurait été
intéressant de préciser que le podium à 3 médailles naît à l’occasion de ces
olympiades, il n’y avait jusqu’ici que deux récompensés. C’est aussi les débuts du dopage qui sont mis
en lumière dans ces pages, une facette toujours intéressante à évoquer avec des
élèves du secondaire.
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