dimanche 5 avril 2020

Deux livres pour évoquer le Service du travail obligatoire avec les élèves





Bonjour, 

Voici deux lectures qui intéresseront autant mes élèves du secondaire que mes élèves généalogistes. Il y a huit ans, j’avais lu Eux, les S.T.O., un bon ouvrage documentaire sur le sujet du service du travail obligatoire durant la Seconde Guerre mondiale. C’est un volet de l’histoire sur lequel les livres ne sont pas si nombreux. Eux, les S.T.O. très instructif n’était, néanmoins, pas facilement accessible pour les jeunes. Voici deux lectures qui permettent d'aborder le sujet avec eux. 


I : De gré ou de force 

J’ai découvert récemment que Vittori avait réalisé un ouvrage pour la très bonne collection « Les romans de la mémoire » chez Nathan. Avec De gré ou de force, l’auteur nous propose de suivre les familles comme les requis de la convocation de février 1943 jusqu’à l’espoir du retour en 1945. Un joli tour de force en seulement 110 pages.
Les romans à destination de la jeunesse sur 1939-1945 foisonnent. A ma connaissance, en France, il y en a très peu sur le S.T.O., un sujet qui est encore mal connu du grand public. Un court roman à lire que l’on soit collégien, lycéen ou adulte comme une porte d’entrée à propos de cette page sombre de l’histoire.


II : 1943, l’espoir du retour 


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J’ai donc fini par lire un ouvrage qui ne me tentait guère 1943, l’espoir du retourCette fiction d’Anne-Marie Desplat-Duc emmène cette amatrice de l’époque moderne loin de son terrain d’écriture de prédilection. Je dois bien avouer que c’est une réussite. Inspirée entre autres par le témoignage de son père elle propose une lecture très intéressante sur le sujet. 
On y trouve énormément d’informations en suivant le parcours d’Albin et des gars de son village. Camarades d’infortune, ils découvrent la vie difficile dans les territoires contrôlés par l’Allemagne, dans la région de Dantzig. Difficile, oui, mais malheureusement loin d’être la pire, car le livre ouvre énormément de fenêtres sur la vie durant la guerre, avec le sort des Russes, retenus dans le voisinage, ou le sort des civils allemands à la libération. 
Le petit récit explique aussi bien le désarroi des S.T.O. survivants à la fin de la guerre qui ne rentrent dans aucune case pour une bonne partie des administrations : ils ne sont ni déportés, ni prisonniers de guerre. De l’Ardèche à la Russie, le parcours de quelques fils de la ville de Privas, bien que relaté dans un récit de fiction, permet au jeune lecteur de découvrir une autre facette de la seconde guerre mondiale.


Vous avez désormais deux courts récits de qualité pour travailler sur ce sujet si peu évoqué si vous êtes au collège. Pour les amateurs de généalogie c’est une lecture particulièrement poignante si des membres de votre famille ont été concernés par ce dispositif.

Bonne lecture à tous

P.S. : N’oubliez pas qu’il reste des places pour suivre les cours de généalogie que je propose, l’occasion, peut-être, de partir sur les traces des S.T.O. de votre famille.

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